l'histoire du
Léon Maurice DAGONNEAU et de son Kodak
Léon Maurice DAGONNEAU et de son Kodak | Acquis sur une brocante, cet appareil Kodak, avait aiguisé ma curiosité, car une inscription gravée à l'intérieur donnait une indication sur le premier propriétaire. |
| « Maréchal des Logis Léon Maurice DAGONNEAU agent de liaison au 211 ème » (inscription gravée, à la pointe sèche, à l'intérieur du boîtier) |
| En mettant cette information en ligne j'espérais secrètement avoir un jour plus de renseignements. Dernièrement, j'ai été comblé au delà de toute espérance... Tout a commencé par un mèl me demandant des explications sur les inscriptions portées. Après quelques échanges, nous avons organisé une rencontre avec Madame DUPLAN, petite fille de Léon Maurice DAGONNEAU. C'est avec beaucoup d'émotion qu'elle m’a raconté l’histoire de son Grand père et de son Kodak, dont je peux maintenant vous conter une partie. Incorporé en 1914 il sert au 211ème puis au 39ème régiment d'Artillerie de Campagne, Léon Maurice DAGONNEAU participe comme agent de liaison au conflit mondial. Son activité est la transmission de renseignements entre les différents postes de commandement et les officiers commandant les batteries en première ligne. Avec courage et dévouement, Léon Maurice DAGONNEAU s'est acquitté de sa tache sans faillir. La transmission des ordres étant d'une importance capitale, il est constamment sur la brèche, tantôt à l’arrière, souvent devant, en première ligne .... Le dimanche 2 juin 1918, derrière le village de Longpont (près de Villers-Cotterêts) dans le bois de Verte Feuille, au cours d'une offensive, il est fauché par un tir ennemi. La lecture de son carnet, où il note chaque jour, avec une grande méticulosité, les événements qui ne manquent pas de se produire, nous fait partager son quotidien. Faut il y voir un signe prémonitoire ? Il note sur son carnet à ce jour fatal : "- 5h. calme relatif. bois derrière Longpont - 8h. le groupe change de position, s'enfonce sous le bois près de la route de Verte feuille en arrière du village - 8h. le PC est fortement marmité - 9h30. je porte l'ordre aux batteries de tenir jusqu'à la dernière extrémité. - 10h. l'infanterie (décroche) - 10h30 Ordre de retraite sur Maisons Neuves et Puiseux. - 11h. mise en batterie à cet endroit. après midi calme - 21h. je vais en ligne aux renseignements . vu arriver des tanks (amis - ennemis ?). je reste dans le bois -- " Au moment de prendre congé, je propose à Madame DUPLAN d'emmener l'appareil de son aïeul, elle le prend le regarde et me le rend "afin d'honorer la mémoire de ce valeureux soldat, et de faire connaitre, à travers son appareil, cette émouvante épopée. La première partie de l'histoire de ce Kodak se termine tragiquement. Comment s'est-il retrouvé, 86 ans plus tard, sur un étalage d'un village de l'Oise ? Mystère.... |
 Léon Maurice DAGONNEAU en 1917 |
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